Atelier de renforcement des capacités des professionnels des médias d’investigation dans le domaine des Droits humains, du Genre, de lutte contre le VIH/Sida envers les populations clés pour leurs accès aux services sociaux de base dont la santé

Atelier de renforcement des capacités des professionnels des médias d’investigation dans le domaine des Droits humains, du Genre, de lutte contre le VIH/Sida envers les populations clés pour leurs accès aux services sociaux de base dont la santé

Dans le cadre du projet IGI, appuyé par le programme des nations unies pour le développement, PNUD, la clinique juridique CEDHUC, a organisé une session des renforcement des capacités avec les professionnels des médias, du 22 au 24 mai derniers. C’est la salle des conférences du service de Documentation et d’Etudes du ministère de la justice située sur l’avenue Mbuji-Mayi dans la commune de la Gombe, à Kinshasa, qui a servi de cadre.

En République démocratique du Congo, (RDC) très peu des professionnels de medias rapportent ou traitent les informations sur les situations des droits des populations clés en matière d’accès aux services de santé et d’autres services sociaux de base. Alors que certains programmes de lutte contre le VIH prennent en compte ces groupes marginalisés et vulnérables pour mettre fin à l’épidémie du VIH d’ici 2030.

En matière de protection des droits humains, l’article 1er de la Déclaration universelle de Droits de l’homme et 11  de la constituions congolaise disposent que : « tous les êtres humains naissent libres et légaux en dignité et en droit ». Les droits fondamentaux des individus y compris ceux des personnes populations clés sont garantis par les instruments juridiques des droits de l’homme nationaux, régionaux et internationaux, et dans le contexte de « droit à la santé pour tous », la Directive 4 sur le VIH/Sida de l’ONUSIDA recommande que : « les législations des Etats ne doivent être à l’encontre des droits des groupes vulnérables et marginalisées », y compris les populations clés pour affirmer son engagement à la déclaration de droit de l’homme et aux Objectifs du développement durable, ODD, (Ne laissez personne pour compte).

En fait, la constitution de la RDC interdit toute sorte de discrimination, la loi Congolaise n°08/11 du 14 juillet 2008 sur le VIH, note que tout acte et comportement de brimade et discriminatoire dans les services de santé liés aux considérations de sexe, elle reconnaît les homosexuelles  parmi les personnes vulnérables à l’infection au VIH. Bon nombre des plans nationaux en matière de santé publique (VIH, SSR, tuberculose, Genre etc…), y font allusion.

Ces programmes et plans nationaux convergent vers la promotion et protection des droits de l’homme telle que garantie dans la constitution de la RDC en son article 123 point 16, tiennent comptent des certains groupes marginalisés et vulnérables, afin de leurs permettre l’accès aux services de prévention, de prise en charge et de leurs utilisations.

En RDC, certains rapports démontrent que les droits des personnes populations clés ne sont pas respectés au même titre que les autres groupes. Selon l’enquête sur l’INDEX de stigmatisation et discrimination des personnes populations clés en RDC de 2017, il y a un taux élevé de la discrimination avec près de 75% des personnes populations clés qui n’ont pas accès aux services de l’éducation, l’emploi, du logement, de à la santé et à la sécurité sociale), alors qu’aucune disposition dans le code pénal ne réprime les relations sexuelles entre deux adultes consentants.

Est-il qu’il n’existe aucun instrument de protection spécifique pour les minorités sexuelles et de genre en tant que groupe marginalisé en RDC, l’environnement social congolais demeurera hostile envers les personnes clés. La binarité du sexe et du genre, les croyances, les pratiques morales, sociales, culturelles, ou religieuses…constituent la source d’exclusion et la violation des droits humains pour le fait de leur orientation sexuelle et identité ou expression de genre.

Il a été jugé nécessaire de recourir à l’expertise « des journalistes investigateurs » afin d’explorer l’existence des populations clés+ dans l’anthropologie congolaise et africaine, pour un changement des mythes et des comportements de la société au tour des populations clés. Car, « un journaliste d’investigation, c’est un enquêteur qui s’attèle à recueillir des informations aussi détaillées que possible sur un sujet généralement inédit ou méconnu ».

OBJECTIFS GLOBAL ET SPECIFIQUE

L’objectif global de cette activité avec les professionnels des médias était de contribuer à l’inclusion sociale des groupes marginalisés et vulnérables en RDC, en vue de leurs accès aux services sociaux de base dont la santé sans discrimination.

Sur le plan spécifique, il était question de renforcer les capacités de 20 journalistes investigateurs dans les domaines des droits de l’homme, visant l’inclusion sociale des personnes populations clés, afin de les permettre d’identifier les priorités des professionnels des médias contre l’exposition des populations clés victimes à des représailles tout en évaluant les risques, en élaborant des plans de sécurité adaptés et en documentant des crimes en tant que journalisme citoyen et d’investigation ; initier les professionnels des médias à traiter l’information des populations clés de manière objective et respectueux des droits de l’homme.

RESULTATS

Près de 20 professionnels des médias sont formés sur l’investigation des droits humains. Les connaissances acquises leurs permettent de s’engager à reporter dans le domaine des Droits humains, du genre, de lutte contre le VIH/Sida envers les populations clés pour leurs accès aux services sociaux de base don la santé.

Les professionnels des médias formés traiteront l’information objectivement et reporteront les abus que font face les populations clés en matière d’accès aux services VIH, les inégalités liées au sexe, du genre, éducation. Ils lutteront contre l’exposition des victimes à des représailles en évaluant les risques, en élaborant des plans de sécurité adaptés et en documentant des crimes en tant journalisme citoyen et d’investigation.

La session de trois jours était essentiellement axée sur  l’approche andragogique utilisée au cours de cette session. Les exposés, les panels, le partage d’expériences ont été d’utilités et étaient interactives. Entant donné que le métier du journalisme d’investigation est une profession passionnante et exaltante, à la recherche de la vérité, cette session va influencer les participants à s’investir sur les droits humains en vue de traiter l’information des populations clés, tout en approfondissant les recherches sur la reconnaissance des normes qui affirment les droits les plus larges des populations pour l’accès aux services publics.

Ceci influencera également les professionnels des médias formés à changer les perceptions négatives de la communauté pour contribuer à la sécurité, car le reportage d’abus peut, dans certains  cas, exposer les victimes à des représailles. Les journalistes ont donc appris à évaluer les risques, à élaborer des plans sécurité adaptés et à documenter des crimes tout en respectant les souffrances des victimes. Cette session de renforcement en capacités s’est clôturée par la remise des brevets.

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